Une gaufre est un mets de pâte légère cuite entre deux plaques métalliques, articulée entre elles par une ou des charnières, ornées de motifs qui s’impriment dans la pâte et donne à la pâtisserie sa forme caractéristique. Originaire de la Belgique et de la France, la gaufre a aussi ses origines au Pays Bas, suisse romande et dans les régions alpines d’Italie (Val d’Aoste et Escartons)
Vers 1185, les étymologistes rattachaient le mot «gaufre» au mot francique «wafla» qui signifie walfre. En 1433, le compte de la bonne maison de Ladres répertoriant les ustensiles de cuisine, cite un fer à «waufres» mais le Ménagier de Paris utilisait déjà le terme «gauffre». Jean Nicot, diplomate littérateur, quant à lui donne «goffre» le dictionnaire de l’Académie française dès la 4e édition en 1762 supprime le doublement du «f» tandis que Jean-François Féraud, grammairien et lexicographe français, ajoute un accent circonflexe«gaûfre» dans son dictionnaire critique de la langue française. Au XIXe siècle l’orthographe usuelle est «gaufre» et le genre féminin sauf à Genève Fribourg et Neuchâtel. Du francique viennent aussi waffle, wafre et wafer en anglais wâfel waffel en allemand wafel en néerlandais wafe en wallon de liège vaffel en norvégien et en danois vaffla en suédois.
Déjà au XIIIe siècle, la gaufre se vendait au peuple à un demi-dernier dans les rues de Paris. Ainsi aux XIVe et XVe siècles, la gaufre constituait un aliment de base pour la population et donc se faisait couramment à la maison. La farine utilisée dans la conception de la gaufre dépendait de la saison et de l’événement par exemple la farine de sarrasin était utilisée pendant l’hiver et la farine blanche de froment était utilisée pour les fêtes. En ce temps les marchands parisiens appelaient les chalands au cri de «la belle gaufre» chanté sur une note comme l’a noté le musicien français Clément Janequin qui a mis quelques bruits de la rue dans ses œuvres. En 1768, un auteur de la maison d’édition Mercure de France rappelle qu’il était d’habitude jusqu’au XVesiècle, de jeter du haut des églises lors des fêtes chrétiennes des oiseaux, des fleurs, des pâtisseries en prétendant que c’étaient des gaufres. Au XXIe sicle, la gaufre demeure toujours un mets de fête que l’on retrouve dans toutes les foires, braderies et kermesses, mais est un en-cas en Europe Occidentale et un dessert un peu partout sauf aux États-Unis où la gaufre est l’un des éléments du déjeuner et rencontre un énorme succès depuis 1964 que le bruxellois Maurice Vermeersch a vendu dans ses stands de l’exposition universelle de new York la «gaufre belge» nom qu’il a donné à sa variante de «gaufre de Bruxelles» nappée de fraises et de crème chantilly. Par ailleurs, toujours aux USA un autre Belge du nom de Thomas De Geest remporte grâce à ses gaufres dans la catégorie desserts, le Vendy Award of street Food, concours reconnu par la ville de New York et qui récompense depuis 2005 les meilleurs mets de cuisine de rue. Chaque 24août aux États-Unis se fête le «waffle day» en l’honneur à Cornélius Swarthout qui reçut la première patente US pour un gaufrier
En général pour pouvoir préparer de la gaufre il faut avoir les ingrédients suivants : farine, sucre, œufs, liquide (eau lait battu beurre fondu bière), sel, lait et éventuellement de la levure et des épices. Nous pouvons récapituler la préparation en 4 phases à savoir :
Première phase : Mélanger farine, sucre, œufs, épices, levure, sel
Deuxième phase : ajouter le liquide petit à petit jusqu’à la consistance désirée
Troisième phase : faire chauffer le gaufrier. Déposer une grosse cuillère à soupe de pâtes sur les plaques
Quatrième phase : Fermier le gaufrier, faire cuire quelques minutes
Le temps total à la conception de la gaufre est de 25 minutes divisé en 10 minutes de préparation et 15 minutes de cuisson. La gaufre peut s’accompagner de chocolat fraise vanille
Les différents types de pattes utilisées et la diversité de forme de motifs et de plaques font qu’il existe plusieurs variantes de gaufre à savoir :
Bon appétit !